Grand Prix V.I.E. / V.I.A. Afrique 2012 : Hervé Gwendal, pour une mission en or chez Somdiaa

La seconde édition du Grand Prix V.I.E. / V.I.A. Afrique s’est déroulée le 12 octobre 2O12 à Paris, à l’initiative du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) et d’Ubifrance et avec le soutien du Conseil des Investisseurs français en Afrique (CIAN) et de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP). Ce concours répond à deux objectifs : d’une part mettre en avant les opportunités que recèle le continent africain et inciter les entreprises françaises à s’y développer, d’autre part démontrer à de futures
recrues que les missions en Afrique peuvent conduire à des carrières
prometteuses. A ce jour,
la zone Afrique sub saharienne/Océan indien accueille 514 VIE et 214
VIA, soit 7% des 7221 VIE présents dans le monde à fin septembre 2012, selon Ubifrance.

Le Grand Prix continental est l’étape finale du concours qui se déroule en deux temps. Les trois lauréats distingués le 12 octobre ont été choisis parmi les quinze finalistes des cinq  GrandPrix régionaux (trois pour chacune des grandes régions : Afrique australe, Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest, Océan Indien (voir la carte en pièce jointe).

Hervé Gwendal, jeune contrôleur de gestion qui a reçu le premier prix de
5000 euros, a effectué une mission visant à mettre en place un système de contrôle de gestion moderne  chez Saris,  filiale du groupe Somdiaa, unique sucrerie du Congo en pleine rénovation. Située en pleine brousse, à cinq heures de route d’une grande ville « si tout va bien ! », l’entreprise est majoritairement managée par des cadres locaux, avec six expatriés en appui. Master finance/gestion en poche, Hervé a dû très vite faire face à d’importantes responsabilités  en l’absence du responsable administratif et financier, muté deux semaines avant son arrivée et qui n’a été
remplacé que six mois plus tard. Afin de mieux s’intégrer, il a pris la responsabilité des activités sportives
en organisant un tournoi de foot (trois
mois et plus de 250 joueurs), dont la finale a eu lieu lors de la cérémonie de
clôture de la campagne de récolte de canne à sucre qui a impliqué jusqu’à 4000 personnes. Le tout sans aucun conflit social ce qui, la fatigue aidant,  est rare en période de campagne. Le dirigeant a apprécié son sens relationnel, sa force de proposition et son implication dans
activités améliorant les relations entre salariés. » Rigueur et dynamisme en
font un élément reconnu  » a t-il conclu.
Louis Bigourdan qui a reçu le second prix (3000 euros), pour une mission comme géomètre à Madagascar, était le premier VIE de la société Sintégra. Cette société de géomètres
experts basée à Grenoble, emploie dans sa filiale malgache 40 employés dont un cadre expatrié et  Louis, premier VIE de la société. Essai transformé pour les deux parties. L’apport du jeune géomètre a permis de mettre en œuvre
avec succès des actions, en projet depuis deux ans – mise en place de nouveaux outils, formation des équipes, missions de terrain. L’objectif fixé par l’entreprise a été atteint puisque, souligne t-on chez  Sintégra, « la
filiale est maintenant en mesure de fournir des travaux techniques fiables dans des délais restreints ». Une réussite qui a débouché sur la
recherche d’un nouveau VIE. 
 

Quant à Clément Albano, le 3ème prix (2000
euros), il l’a reçu en récompense d’une mission comme développeur de projets éolien et solaire pour Innowind la filiale namibienne de la société Innovent. La mission de cet ingénieur de l’Ecole supérieure d’optique, détenteur d’un master affaires internationales de l’université de Columbia (Etats-Unis) a consisté à développer
un portefeuille de projets éoliens et solaires, ceci afin de permettre à la société de devenir
producteur d’électricité indépendant. Clément Albano a indiqué que cette expérience, sur un poste impliquant d’importantes responsabilités puisqu’elle se situait  à la source de la
valeur ajoutée de l’entreprise, a nécessité une vraie discipline de travail et lui a permis aussi de réaliser l’importance de ce que l’on n’apprend pas
dans un parcours académique. Le jeune volontaire, qui a été embauché par Innovent, affirme que cette mission s’est révélée un
accélérateur de carrière et de vie personnelle.  

Sylvette Figari