C’est l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, publié ce 1er septembre, qui l’affirme. Angela Merkel aurait «arrêté de lutter » contre la nomination de l’ex-ministre français de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici. « Elle s’est maintenant faite à l’idée que c’est lui qui aura le poste », croit savoir le magazine.
Une victoire pour Paris et François Hollande. Mais Berlin conditionnerait son oui à la nomination, aux côtés du Français, d’un « expert en politique budgétaire à la ligne dure, venu du nord de l’Europe ». Evoqué comme grand favori, le Finlandais Jyrki Katainen pourrait ainsi se voir confier un poste de vice-président au sein de la Commission, et Pierre Moscovici devrait lui rendre des comptes.
Dans ce scénario, Paris décrocherait le portefeuille convoité mais pas la vice-présidence. L’idée de Jean-Claude Juncker serait de nommer des vice-présidents sans direction générale qui faciliteraient, sans «vraiment chapeauter », le travail des commissaires, confie un proche du Luxembourgeois.
Le président désigné de la Commission a prévu de présenter son équipe et la liste des portefeuilles vers le 8 septembre. Les commissaires seront ensuite auditionnés par les commissions du Parlement européen à partir de la mi-septembre en vue d’un vote en plénière dans le courant du mois d’octobre. Objectif : l’entrée en fonction de la nouvelle commission dès le 1er novembre prochain.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles