Tokyo doit revoir sa copie sur le sujet de l’ouverture de ses marchés ferroviaires dans le cadre des négociations de libre échange avec l’Union européenne. L’industrie européenne du rail a en effet rejoint les positions de Paris et Berlin sur l’insuffisance des offres japonaises.
« L’industrie européenne du rail a maintes fois dénoncé les obstacles non tarifaires qui continuent d’entraver l’accès au marché ferroviaire nippon, en particulier pour le matériel roulant », a averti l’Unife, l’organisation de l’Industrie européenne du rail à l’adresse des négociateurs de la Commission européenne.
Mobilisée pour demander l’instauration d’une situation de concurrence équitable entre les marchés ferroviaires européen et nippon dans le cadre du futur accord de libre-échange, l’organisation estime qu’après cinq rounds de négociations, les progrès réalisés ne sont pas suffisants. Pour ses responsables, l’engagement pris, à ce stade, par Tokyo en matière d’accès aux marchés publics dans le domaine ferroviaire ne constitue « pas une garantie suffisante de transparence et de non-discrimination de traitement sur le marché ferroviaire nippon », peut-on lire dans un communiqué publié la semaine passée.
L’Unife s’est donc rangée du côté de la France et de l’Allemagne qui considèrent que le paquet ficelé après un an de négociations n’est pas satisfaisant. Paris et Berlin ont invité la Commission à poursuivre les négociations sur certaines de parties critiques de ce paquet.
Kattalin Landaburu