Alors que les pays du Mercosur s’apprêtent à relancer les négociations avec l’Union européenne (UE) en présentant une offre commune d’accès à leurs marchés, les syndicats et coopératives agricoles de l’UE, réunis sous la bannière du Copa-Cogeca, ont rappelé leur ferme opposition à ces pourparlers dans une lettre envoyée au Commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolos.
Pour garantir un traitement équitable des acteurs de la filière au sein des deux blocs, l’organisation européenne fait pression sur les négociateurs de l’UE pour que des conditions préalables soient remplies. Ils demandent d’abord le rétablissement, à leur niveau précédent, des tarifs douaniers brésiliens et argentins, augmentés en 2012. Seconde exigence : l’ouverture réelle du marché sud-américain aux produits laitiers européens, qui se sont vus imposer par le Brésil un droit antidumping de 14 %.
Le puissant lobby agricole prône, ensuite, la création d’un quota d’importation communautaire de viande de zébu, afin de «garantir un niveau suffisant de transparence » après la récente crise de confiance des consommateurs européens vis-à-vis de l’étiquetage de la viande. Il exige, enfin, la levée de l’embargo sur les importations de viande bovine de l’UE au Brésil, pays qui vient d’enregistrer lui même un nouveau cas atypique d’ESB (maladie de la vache folle).
Kattalin Landaburu, à Bruxelles