Bien décidé à maintenir la pression sur Tokyo, Karel De Gucht a, néanmoins, laissé entendre que le Japon était sur la bonne voie, louant ainsi les efforts de l’archipel en ce qui concerne la levée des barrières non tarifaires, requise par l’Union européenne (UE) dans les négociations bilatérales de libre-échange.
« Ce que je vois, c’est que leur offre tarifaire sur l’accès au marché des produits n’est pas époustouflante, mais elle est au niveau de ce que l’on peut attendre après une premier échange d’offres », a expliqué le commissaire européen au Commerce, à l’issue de la réunion des ministres du Commerce, le 8 mai dernier.
Chargé de résumer à ses homologues des 28 États membres les grandes lignes d’un rapport de la Commission européenne – qui devrait être finalisé « d’ici la fin juin », confirme-t-on à Bruxelles – le libéral belge s’est montré plutôt optimiste sur la tournure que prennent les négociations : « Sur les barrières non tarifaires, il y a eu des résultats, c’est de bonne augure », a-t-il ajouté, citant notamment l’accord marqué par la partie nippone sur « la vaste majorité » des réglementations internationales dans le secteur de l’automobile.
Les gains attendus du futur accord sont de taille, puisqu’il engendrerait, selon les estimations officielles, une hausse du produit intérieur brut (PIB) de l’UE de 0,6 % à 0,8 %. Les exportations de l’UE vers le Japon pourraient augmenter de plus de 30 %, celles du Japon vers l’UE de plus de 20 %, selon la Commission européenne.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles