« Ce qui se joue c’est l’influence de la France au sein des institutions européennes », a commenté Thierry Repentin de passage à Bruxelles.
Interrogé sur l’enjeux des élections de mai, le ministre délégué aux Affaires européennes, a insisté sur le poids du Parlement dans la nouvelle architecture de l’UE depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Risquant néanmoins de perdre quelques sièges au sein de l’hémicycle européen, les socialistes français ont donc tout intérêt à bien négocier, avec leurs partenaires, le renouvellement des postes également prévus à la Commission et au Conseil de l’UE.
Parmi les fonctions que Paris pourrait convoiter, Thierry Repentin a évoqué les portefeuilles importants – au sein de l’exécutif européen – permettant de « faire levier » dans les domaines de l’emploi et de la croissance économique. Il a aussi cité « la présidence de l’Eurogroupe », qui pourrait devenir une fonction à temps plein, afin d’asseoir un véritable gouvernement économique au sein de l’eurozone. Rappelant que les postes stratégiques n’étaient pas que politiques (commissaires), mais aussi dans l’administration, il s’est félicité de la nomination récente de Dominique Ristori à la tête de la DG Énergie de la Commission européenne. Selon certaines rumeurs, la France viserait également la DG « affaires économiques et financières », information non confirmée à ce stade par Paris.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles