Les signes d’ouverture montrés par le régime de Raúl Castro -et surtout la fameuse poignée de main qu’il a échangée avec le président américain lors de la cérémonie d’hommage à feu Nelson Mandela en Afrique du Sud en décembre – semblent avoir convaincu les Européens de réviser la nature de leurs relations avec La Havane.
Selon le quotidien espagnol El País, dont l’information a été reprise par la presse européenne, les 28 pourraient décider – peut-être dès le Conseil Affaires étrangères de février – de tourner la page de la « Position commune ».
La « position commune » est cet instrument diplomatique communautaire, mis en place en 1996, qui interdit tout dialogue officiel avec les pays ou organisations qui ne respecteraient pas les droits de l’homme et les libertés individuelles. Cela n’avait toutefois pas empêché certains États membres – huit au total- de signer des accords bilatéraux avec La Havane.
Les pays de l’ancien bloc soviétique, tels que la Pologne ou la République tchèque étaient jusqu’ici les plus réticents à cette évolution. Ils seraient désormais disposés à revoir leur position, à condition que les discussions s’accompagnent d’une évaluation détaillée de l’évolution de la situation des droits de l’homme sur l’île.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles