Ancrer l’économie marocaine à l’Europe. Tel est l’objectif des négociations pour un accord de libre-échange approfondi (ALECA) dont le troisième round a été organisé cette semaine à Rabat.
Lancées en avril 2013, ces discussions visent à aller au-delà de l’encadrement du commerce classique pour englober les services et les investissements ainsi que tous les domaines liés au commerce : facilitation des échanges, mesures sanitaires et phytosanitaires, protection des investissements, marchés publics et politique de concurrence.
Pour l’ambassadeur européen à Rabat, l’engagement dans de telles négociations est un « signal extrêmement positif » adressé aux entreprises européennes visant à une « intégration économique plus poussée » du Maroc dans le marché intérieur de l’UE. Rupert Joy estime en outre qu’un «rapprochement des procédures de passation des marchés publics aura pour conséquence une participation plus fluide des entreprises des deux parties ».
Ce même type d’accord est proposé à la Tunisie, à la Jordanie et à l’Égypte. Mais à cestade, l’offre suscite plus de peur que d’enthousiasme. Les Pays de la région craignent de ne pouvoir faire face à la concurrence européenne et d’affaiblir ainsi leurs économies.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles