Consolider dans un cadre unique tous les traités bilatéraux d’investissement et booster ainsi le flux d’investissements entre l’Union européenne (UE) et la Chine : l’objectif d’un accord sur l’investissement est désormais partagé par les deux partenaires qui semblent pressés d’entamer les pourparlers.
Côté européen, Karel De Gucht accroît la pression sur les Etats membres de l’UE pour obtenir un mandat de négociations à l’issue d’une prochaine réunion des 28 prévue le 18 octobre. Côté chinois, les déclarations récentes de hauts responsable témoignent d’un même enthousiasme. « Nous sommes prêts, mais nous attendons toujours que l’UE se dise prête à discuter. Nous ne nous sommes pas mis d’accord sur le calendrier, bien que nous soyons engagés à bouger dès que possible», déclarait un diplomate chinois dans les colonnes du China Daily, la semaine passée.
De part et d’autre, l’idée est de lancer officiellement les discussions lors du prochain sommet UE/Chine, qui pourrait avoir lieu en novembre.
L’accord souhaité vise à lever les obstacles à leur marché respectif et à améliorer la protection juridique des investissements et des droits de propriété intellectuelle. Si les échanges de marchandises entre l’UE et la Chine sont massifs, les flux d’investissements restent en deçà de leur potentiel. Selon Eurostat, les compagnies européennes ont investi 17,5 milliards d’euros en Chine en 2011 et les sociétés chinoises, 2,8 milliards d’euros dans l’UE, soit moins de 3 % du total des investissements étrangers réalisés par les deux blocs.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles