Michel Roger, ministre d’Etat de la principauté de Monaco avait fait le déplacement à Bruxelles, lundi 9 septembre, pour donner le coup d’envoi à une vaste de campagne de communication visant à redorer le blason du rocher dans la capitale européenne. Objectif affiché de ce lobbying sans complexe -chiffré à 1,2 millions d’euros- : peser sur les négociations UE/Monaco qui devraient débuter d’ici à la fin de l’année.
« Aujourd’hui notre relation s’articule autour de trois accord-cadres, nous souhaiterions aller plus loin mais sans remettre en cause la spécificité de Monaco », expliquait le ministre soulevant les difficultés du statut actuel de la principauté pour le développement de son économie. Si, par exemple, les produits européens peuvent entrer sans entrave dans le micro-Etat, le contraire n’est pas vrai, souligne un membre de la délégation, citant les produits pharmaceutiques. « Les transporteurs européens, aussi, ont accès à notre territoire alors que nos transporteurs ont toutes les difficultés du monde à s’établir au sein de l’UE », ajoute Michel Roger.
Interrogé sur le dossier sensible de la directive épargne et l’échange automatique d’informations préconisé par l’UE, le ministre d’Etat a affiché ses conditions : oui à l’échange automatique si tout le monde s’y plie, y compris les Etats membres réticents (Autriche et Luxembourg). Autre pré-requis : la réciprocité. « Les produits financiers monégasques n’ont pas, à l’heure actuelle, accès au marché de l’UE », précise ce haut responsable.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles