La commission du commerce international du Parlement européen s’est inquiétée le 22 novembre des lenteurs de la
Commission européenne sur l’enquête qu’elle mène sur le dumping dont useraient
les fabricants chinois de panneaux photovoltaïques. « La
situation de l’industrie européenne du photovoltaïque est alarmante, notamment
du fait de l’explosion, financée à coups de subventions publiques, des capacités
chinoises de production de panneaux », explique le député européen Yannick Jadot, à l’initiative de cette démarche. Certes, pour les députés européens, la
Commission européenne s’est enfin décidée à enquêter, grâce à la plainte engagée
par la coalition d’entreprises Pro Sun, en ouvrant une procédure anti-dumping
(1) puis une procédure anti-subvention (2), mais leur complexité l’empêche d’être
efficace dans l’urgence.
« Nous devrons attendre juillet prochain pour
connaitre la décision de la Commission, s’indignent les députés européens. Et il ne s’agit là que de mesures
provisoires. C’est trop long! D’ici là,
les quelques entreprises européennes qui résistent encore auront peut-être déjà
mis la clef sous la porte ». Les députés de la
commission du commerce international, y compris les conservateurs et les députés
du centre-droit, ont demandé à l’unanimité à la Commission européenne de prendre
d’urgence des mesures pour protéger l’industrie du photovoltaïque.
(1) Une
procédure anti-dumping est une procédure ouverte lorsqu’il existe des soupçons
de dumping, c’est-à-dire qu’un producteur étranger exporte dans l’Union
européenne des marchandises à un prix plus bas que celui du marché ou du prix de
revient.
(2) Une
procédure anti-subvention est une procédure ouverte lorsque l’Union européenne
soupçonne un ou des producteurs étrangers de faire baisser artificiellement les
prix de leurs produits grâce à des
subventions.