En 2012, la filiale pour le
secteur privé de l’Agence française de développement (AFD), Proparco, aura consacré la
moitié de ses financements à l’Afrique subsaharienne, « ce qui constitue
une hausse de 40 % par rapport à l’exercice précédent », s’est félicité Claude
Périou, son directeur général, lors de la présentation des résultats 2012 de
Proparco, le 10 juin à Paris.
Comme la Lettre confidentielle (LC) lui faisait
remarquer que la nouvelle directrice générale de l’AFD, Anne Paugam, ne
partagerait pas forcément l’orientation très africaine de son prédécesseur Dov
Zerah, le premier dirigeant de Proparco a affirmé que « le maintien d’un
fort engagement en Afrique subsaharienne est une certitude » pour les
années à venir. Il a, d’ailleurs, laissé entendre que la patronne de l’AFD se
rendrait pour son premier voyage « dans la zone » précisant à la LC « sans doute avant la
fin des vacances d’été ».
Proparco a ouvert à Lagos
(Nigeria) son cinquième bureau en propre au sud du Sahara, après Abidjan (Côte
d’Ivoire), Nairobi (Kenya), Johannesburg (Afrique du Sud) et Douala (Cameroun).
« Ou plus exactement réouvert, a précisé Claude Periou, car nous avons
constaté qu’on ne peut pas travailler avec les banques nigérianes sans être
implanté sur place ». En 2012, la Côte d’Ivoire a été le deuxième pays
d’intervention de Proparco, avec 66 millions d’euros, derrière l’Inde, avec 80
millions d’euros. Mais d’autres nations africaines ont mobilisé des fonds
importants, comme le Ghana, avec 50 millions, et l’Afrique du Sud, avec 43
millions.
François Pargny