Super club d’exportateurs appelés à prêcher la bonne parole auprès de leur pairs non exportateurs, organisation de visioconférences avec des acheteurs étrangers, séances de « pitching » à l’étranger pour des PME et ETI innovantes… La boite à outils dont l’équipe de bpifrance export est en train de se doter, sous la houlette de son coordinateur Alain Renck, pour amplifier la mobilisation des PME et ETI autour des enjeux de l’export, emprunte aux pratiques les plus tendances du moment !
Le super club export d’abord. Il s’appellera bpifrance excellence export -une allusion à l’ancien réseau d’entreprises Oséo excellence- et sera inauguré en novembre prochain. « L’idée est de créer un réseau d’entrepreneurs qui iront parler à leurs collègues de l’international, pour les convaincre de la nécessité d’y aller » commente Alain Renck, ancien directeur international d’Oséo. Ce club sera une émanation d’un réseau plus vaste, le club bpifrance excellence, lui-même en cours de création à partir de la fusion du club Oséo excellence et du club FSI. « Il comptera 400 membres », annonce Alain Renck. D’après lui, les entrepreneurs exportateurs déjà membres d’Oséo excellence seraient ravis de cette proposition : « Pour eux, Oséo excellence était devenu un label. Et ils sont très enthousiastes à l’idée d’aller parler à leurs collègues »
Autre outil en préparation : la visioconférence. « Nous allons mettre de la visioconférence dans toutes les implantations régionales de bpifrance pour organiser des entretiens en directs entre les entrepreneurs français et des acheteurs potentiels ou les agents sectoriels d’Ubifrance à l’étranger », explique Alain Renck. « Ce système sera connecté au réseau à l’étranger d’Ubifrance ». Objectif : « Qu’ils aient un premier ressenti sur le pays ciblé dans leur secteur ».
Première expérience de « pitching » en septembre à Pékin pour des cleantech françaises
Enfin, les séances de « pitching » à l’étranger pour entreprises innovantes. L’idée est d’organiser des rencontres acheteurs ultra-ciblées et préparées, pour des entreprises triées sur le volet selon leur solidité et leur expérience à l’export, qui iront « pitcher » devant des prospects, autrement dit présenter et vendre leur offre. « On va le faire en septembre prochain à l’occasion du Congrès du parc technologique de Pékin, avec une sélection de 12 à 15 entreprises du secteur cleantech, auxquelles nous ferons rencontrer les responsables des 100 à 250 entreprises chinoises qui comptent dans ce secteur » précise Alain Renck. « Derrière, on est sûr du succès », assure-t-il, ayant déjà expérimenté ce type de démarche à l’époque où il dirigeait l’international chez Oséo.
Pour l’heure, les nouvelles qui remontent du terrain, quinze jours à peine après le lancement officiel de bpifrance export, le 22 mai dernier, donnent le sourire à son coordinateur national. « Les premiers retours des chargés d’affaires d’Ubifrance sont bons, les entreprises trouvent l’offre formidable » s’enthousiasme Alain Renck. Le réseau tissé par l’ancienne Oséo permettrait d’ouvrir les portes de nouvelles entreprises aux agents d’Ubifrance. Six chargés d’affaires d’Ubifrance sont déjà à l’oeuvre, leur nombre devant être porté à une quarantaine d’ici à début 2014. Ils seront renforcés par 18 chargés de mission de la Direction des garanties publiques de Coface.
Christine Gilguy