Nicolas Dufourcq, directeur général de bpifrance : « C’est la bataille de la Marne, toutes les compagnies de taxis sont mobilisée ». C’est ainsi que le patron de bpifrance décrivait « la situation gravissime » dans laquelle se trouve le commerce extérieur français et ses 70 milliards d’euros de déficit en introduction du premier atelier pratique organisé par Ubifrance, le 28 mai, sur bpifrance export, qui a fait salle comble. Et d’annoncer que non seulement les agents du label bpifrance export seraient mobilisés pour aller « démarcher » les entreprises, mais aussi les chefs d’entreprises déjà exportatrices : « Nous sommes en train de monter un club d’exportateurs… « C’est du peer-to-peer, on va leur demander d’aller voir leurs collègues pour les convaincre qu’il faut y aller ».
Christophe Lecourtier, directeur général d’Ubifrance : L’hôte du premier atelier pratique consacré à bpifrance export, le 28 mai, a repris l’ image de la « bataille de la Marne » en parlant « de la boussole et du carburant » pour les fameux taxis. Bpifrance export associe, sous le même label, bpifrance, Ubifrance et Coface. « Le nerf de la guerre, c’est le financement, et la boussole, c’est où attaquer ». Pas question pour autant de parler de fusion de ces différents organismes : « Chacun garde son identité, on n’est pas en train de se demander qui va manger l’autre » a précisé Nicolas Dufourcq, décidément très à l’aise dans cet exercice de communication. Christophe Lecourtier a confirmé : « l’entrée (du dispositif), c’est bpifrance », mais pas question « de mécano aujourd’hui ».
Pedro Novo, directeur de bpifrance île de France : : « C’est un produit extraordinaire, on ne l’a jamais vu ». Le patron de la bpi francilienne ne tarissait pas d’éloges pour décrire le nouveau « prêt pour le développement export » proposé par bpifrance, « un prêt pour l’export survitaminé ». De 30 000 euros à 3 millions d’euros (au lieu de 350 000 euros auparavant), une durée de 7 ans dont 2 ans de différé, il pourra être mobilisé tant pour un prêt bancaire que pour un apport en fonds propres. Avec un principe : le cofinancement, 1 euro apporté par bpifrance pour 1 euro mobilisé par l’entreprise auprès d’autres sources (banques, fonds d’investissement…). Pedro Novo faisait partie des experts (avec ceux de la Direction des garanties publiques de Coface, HSBC, ou encore Euler Hermès) venus participer, aux côté de chefs d’entreprises, à l’atelier pratique organisé par Ubifrance le 28 mai sur bpifrance export (coir ci-dessus).
Angela Merkel, chancelière allemande Pedro Novo, directeur de bpifrance île de France : : « Je ferai tout pour trouver une solution par la discussion et ne pas tomber dans une sorte de confrontation qui se termine finalement par la mise en place de droits de douane réciproques » (Les Echos, 27 mai 2013). Dimanche 26 mai, lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors de sa visite en Allemagne, à propos des tensions commerciales UE/Chine autour de la question des mesures antidumping envisagées par la Commission européenne sur les panneaux solaires et les équipements de télécommunications chinois. Angela Merkel, ont noté nombre d’observateur, est la seule dirigeante de l’UE qu’a rencontré le dirigeant chinois lors de cette première tournée à l’étranger.
Li Keqiang, Premier ministre chinois : « Une mesure antidumping européenne ne mettrait pas seulement en danger des emplois en Chine, mais nuirait aussi aux intérêts des entreprises et des consommateurs européens » (Les Echos, 27 mai 2013). Dimanche 26 mai, lors de la même conférence de presse commune avec Angela Merkel (ci-dessous).
Henri Giscard d’Estaing, P-dg du Club Med : « Avec la crise, nous arrivons à une étape qui s’annonce difficile. Pour lancer cette nouvelle transformation, nous avons besoin de temps, de stabilité de l’actionnariat. Tel est le but de l’opération ». Déclaration rapportée par la presse économique française après l’annonce, le 27 mai, du lancement d’une OPA amicale sur le Club Med par le fonds Axa Private Equity et le groupe privé chinois Fosun (qui détenait déjà 10 % du capital), via une société spécialement créée pour cette opération (42 % Axa, 42 % Fosun, 8 % managers du Club). Le Club Med, qui doit a subi un recul de 2,5 % de son CA, généré encore à 40 % par les clients français et 24 % par les européens, s’apprête à ouvrir, l’été prochain, son deuxième camp de vacances en Chine.