Disparition des doublons entre Oséo et Coface, création d’un seul « prêt de développement export », standardisation de la documentation
réclamée aux entreprises (en particulier pour les crédits acheteurs et fournisseurs de moins de 15 millions d’euros), simplification à terme des procédures et des dispositifs, création d’un catalogue commun de produits, mise en place d’un comité d’utilisateurs… Si ce n’est pas encore la fin du millefeuille des aides à l’export, le « choc » de simplification est notoire, surtout lorsqu’on se souvient des querelles de chapelles qui prévalaient jusque là.
« Nous voulons démocratiser l’accès à ces dispositifs », a martelé Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des finances, lors de la conférence de presse de lancement du « label » bpifrance export organisée le 22 mai à Bercy. « 40 % des entreprises jugeaient l’offre confuse et illisible », a justifié, de son côté, Nicole Bricq, en citant les résultats de l’étude menée par l’Inspection générale des finances (IGF) l’hiver dernier.
Une refonte des aides d’État
C’est ce rapport de l’IGF qui a inspiré la refonte des aides d’Etat sous l’ombrelle de bpifrance export. Dans le détail, la répartition des tâches entre l’ancienne Oséo –aujourd’hui bpifrance- et Coface a ainsi été drastiquement clarifiée : à Coface les aides à la prospection, la sécurisation des contrats d’exportation (assurance-crédit) et les garanties de cautions et de préfinancement; à bpifrance le financement des besoins en fonds de roulement via le nouveau prêt pour le développement export.
Le seul domaine sur lequel les deux institutions interviendront avec des offres complémentaires concerne les aides aux investissements à l’étranger : assurance investissement de Coface (contre les risques politiques) et garantie de projet pour bpifrance (qui couvre les fonds propres apportés par la maison-mère à sa filiale dans les pays hors de l’UE).
Le catalogue « labellisé » bpifrance export est, pour le moment, matérialisé par une petite plaquette de présentation de quatre pages, aux couleurs de bpifrance export mais qui affiche, malgré tout, les logos d’Ubifrance et de Coface*. Les dirigeants des différentes institutions –Nicolas Dufourcq (bpifrance), Jean-Marc Pillu (Coface) et Christophe Lecourtier (Ubifrance) – étaient présents au grand complet aux côté des ministres pour garantir qu’ils en assureraient la promotion intégrale auprès des entreprises. « Bpifrance est une banque de démarchage, les collaborateurs vont voir les entreprises, a expliqué Nicolas Dufourcq. Ce que l’on va faire désormais, c’est toujours inclure la dimension internationale dans notre offre ».
A été confirmé le renfort des chargés d’affaires d’Ubifrance -24 en 2013, 40 début 2014-, chargés de proposer un accompagnement personnalisé aux PME, et de 15 « développeurs » de Coface, qui seront physiquement dans les bpi régionales et devront opérer en bonne entente avec les agents de Bpifrance. Tout ce monde devra, à terme, être capable de proposer aux entreprises, en fonction de leurs besoins, tout le catalogue labellisé bpifrance export.
Christine Gilguy
Pour prolonger
Lire dans la LC de cette semaine « Bpifrance export : les 15 nouveautés qui vont booster les soutiens aux PME en 2013 »