Plutôt qu’une
guerre commerciale, Washington et Bruxelles optent pour une solution négociée
avec Pékin. Si rien n’est encore officiel, la stratégie serait – de source
américaine – en train de prendre forme.
L’objectif est de convaincre la Chine
de limiter la vente de panneaux solaires sur les marchés américains et
européens. Une décision qui provoquerait automatiquement la hausse de leur
prix, en chute libre depuis quatre ans, et bien inférieurs à ceux pratiqués par
les industriels des Etats-Unis et de l’UE qui dénoncent une situation de « concurrence
déloyale ».
En contrepartie de l’acceptation de ces quotas, la Chine obtiendrait la
diminution des droits antidumping appliqués par Washington et l’engagement de
Bruxelles de renoncer à imposer des taxes définitives, de 50 % en moyenne, à
partir de décembre prochain.
Mais les négociations risquent de prendre
du temps avertissent les experts des deux côtés de l’Atlantique.
« L’augmentation des prix devra être significative pour éviter une
situation de dumping », insiste un responsable européen contacté par la Lettre confidentielle. Peu optimiste sur
l’issue de ces pourparlers, il précise que les négociateurs de l’UE et de la
Chine se sont déjà rencontrés à trois reprises, à la demande de Pékin, sans
volonté visible de la part des Chinois « ni de réduire le volume des
exportations, ni de consentir à une hausse des prix ».
Kattalin Landaburu, à Bruxelles