S’agissant des projets de
régionalisation du commerce extérieur de Nicole Bricq, « nous restons
vigilants », a confié à la Lettre confidentielle Jean-Marie Carnet,
délégué général du Groupement des industries de construction et d’activités
navales), à la veille de « s’envoler » pour le Salon international
Imdex à Singapour (14-16 mai). « Nous sommes un peu inquiets quant à
l’autonomie qui serait donnée aux Régions. Non pas que nous sommes opposés à
cette autonomie, a-t-il tenu à préciser, mais nous voudrions que les critères
retenus par les Régions correspondent vraiment à l’intérêt national et ne
répondent pas à d’autres considérations ».
Le patron du Gican vise « en particulier une Région », qu’il n’a pas voulu citer,
« qui commande des équipements sans tenir suffisamment compte des
chantiers français ». « Nous, on défend l’ensemble de l’industrie
française », renchérit Jean-Marie Carnet, qui évoque l’intérêt de mettre
en place un « contre pouvoir avec le Gican et les instances
nationales » pour faire valoir « une vision globale ».
L’organisation professionnelle demeure
très centralisée. Ne disposant pas de bureaux en province, elle doit recourir à
d’autres relais, comme les pôles Mer de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de
Bretagne et le groupement naval de Nantes-Lorient. Le naval civil et militaire
réalise 80 % de ses livraisons à l’export, les 175 membres du Gican étant présents
dans les quatre grandes régions françaises de cette industrie :
Méditerranée (Toulon, Marseille…), Bretagne, Nord-Pas-de-Calais et
Ile-de-France.
François Pargny