Alors que la taxe sur les transactions financières (TTF)
doit entrer en vigueur le 1er janvier 2014 dans onze pays de l’Union européenne (UE), les
lobbies financiers passent à l’offensive, dénonçant son coût, le danger de
délocalisation de leurs activités et une fuite massive de capitaux.
Commandé par
la City de Londres, un rapport du cabinet de consultants London Economics agite
l’épouvantail d’une augmentation du coût de la dette en cas d’instauration de
la TTF. Selon le cabinet – qui défend les intérêts de groupes de pression du monde de la
Finance – la mesure poussera les investisseurs à exiger un rendement plus élevé
pour acheter des obligations d’État.
Même levée de bouclier en France où la FBF (Fédération bancaire française) dénonce notamment les coûts disproportionnés qui résulteraient de
la taxation des transactions sur les dérivés (0,01% selon le projet de la
Commission). Cité par Les Echos, un responsable d’une grande banque estime que
ces coûts résulteront en un déplacement de 60 à 70 % des activités de dérivés
de la zone euro dans d’autres Etats, détruisant ainsi l’assiette sur laquelle
se base la taxe elle-même.
K.L, à Bruxelles