On la croyait remisée dans les
cartons. Pas du tout. Le « serpent de mer » d’une semaine française à
Tripoli a refait surface au moment de la visite de plusieurs ministres libyens
(télécommunications, transports, santé, économie, pétrole), les 12 et 13
février à Paris. Évoquée en son temps
par Christian Estrosi, ministre de l’Industrie de juin 2009 à novembre 2010,
l’idée avait été reprise un temps par Pierre Lellouche, secrétaire d’État au
Commerce extérieur du gouvernement Fillon.
A son tour, le ministre actuel des
Affaires étrangères Laurent Fabius semble devoir reprendre le flambeau. On
comprend mieux pourquoi sa collègue en charge du Commerce extérieur Nicole
Bricq vient d’annoncer son intention de se rendre en Libye avant la fin de
l’année. Reste à concrétiser cette initiative, qui vise à faire pièce aux
semaines italienne, turque ou britannique montées depuis plusieurs années dans
la capitale libyenne.
« Le problème, explique un opérateur économique
établi sur place, est que la France a toujours privilégié la réalisation d’un
pavillon collectif à la Foire internationale de Tripoli et que la communication
sur une semaine complète en Libye et son organisation coûteraient autrement
cher ». Enfin, les entreprises françaises ont eu la confirmation à Paris,
alors que certaines participaient à des groupes de travail avec les ministres
libyens, que les hommes d’affaires étrangers ne pouvaient plus se contenter de
prospecter la capitale.
C’est
ainsi que pour la mission sur la maintenance industrielle (contact : [email protected]) que monte la Chambre de commerce
franco-libyenne (CCFL) du 14 au 17 mai, il est prévu que la délégation
d’entreprises françaises se déplace aussi à Benghazi et Misurata. Si la Libye
bénéficie d’un boom de la construction, son activité économique est handicapée
par le manque d’électricité et d’eau. C’est pourquoi des budgets ont été mis en
place, notamment pour la réhabilitation des cimenteries.
François Pargny