Si les responsables politiques semblaient satisfaits du
nouvel élan donné aux pourparlers entre les Européens et les Latino-Américains lors du
4e sommet économique UE-CELAC (26-27 janvier ) au Chili (Lire : UE/Mercosur : l’Allemagne a activement
agi pour relancer les négociations), les organisations patronales de l’Union européenne (UE) et du
Brésil, estiment nécessaires d’accélérer la coopération économique.
Lors du
sommet des affaires UE/Brésil qui s’est tenu le 23 janvier à Brasilia,
BusinessEurope, Eurochambres et la National Confederation
of Industry-Brazil (CNI) ont approuvé un agenda commun définissant cinq grandes
priorités en vue de donner un nouvel élan au partenariat stratégique lancé en
2007. Bien que les négociations commerciales UE-Mercosur aient repris, « il en
faudra beaucoup plus pour doper les relations économiques bilatérales »
affirment ces leaders économiques dans un communiqué conjoint. Parmi les
actions « concrètes»
envisagées : créer un environnement propice à la facilitation des flux et aux
investissements ; prendre des mesures à court terme – sans attendre la
conclusion d’un ALE – pour supprimer les barrières non-tarifaires ou mettre en
place des partenariats dans les domaines des technologies et de l’innovation.
Toutes ces organisations ont décrit 2012 comme une année « noire ».
L’an passé, les exportations brésiliennes vers l’UE ont en effet reculé de 7 %
alors que les exportations européennes vers le Brésil ont grimpé de 3,5 %
seulement. Les flux d’investissement ont également enregistré une tendance
négative et ce dans les deux directions : les investissements européens au
Brésil ont chuté de 28 % alors que les investissements brésiliens dans l’UE ont
reculé de 63 %.
Kattalin Landaburu