La visite officielle en France du président égyptien Mohamed
Morsi, à la fin de ce mois, promet d’être intéressante au plan
diplomatico-politique alors que le président égyptien, issu du parti des Frères
musulmans, vient de prendre position contre l’intervention française au Mali.
Elle doit néanmoins avoir un fort contenu économique : pas moins de trois
ministres techniques – Investissement, Coopération internationale, Commerce et
industrie – doivent être du voyage avec le ministre des Affaires étrangères. Une
soixantaine de représentants d’entreprises égyptiennes sont également prévues
dans l’imposante délégation, dont beaucoup sont, selon un bon connaisseur des
relations franco-égyptiennes, « des hommes de la nouvelle génération post
Moubarak, pratiquement tous membres du parti des Frères musulmans ».
D’après une source commerciale égyptienne, les principaux secteurs représentés
sont l’agriculture et l’agroalimentaire, la construction, le tourisme et les
voyages, la banque et le secteur financier, l’ingénierie (notamment pétrolière
et gazière), l’import distribution (produits alimentaires, automobile, produits
médicaux), les télécommunications, la sécurité/défense. Un accord commercial
doit être signé au Medef le 1er février par Nicole Bricq, ministre
français du Commerce extérieur et Hatem Saleh, son homologue égyptien.