« Je suis en place depuis 18 mois. L’Etat s’était effondré et maintenant la Côte d’Ivoire est au travail », a plaidé Alassane Ouattara, le président ivoirien, en ouverture de la conférence du groupe consultatif pour le financement du Plan national de développement (PND) 2012-2015, les 4 et 5 décembre, dans les bureaux parisiens de la Banque mondiale. Pour l’ancien numéro deux du Fonds monétaire international (FMI), une sorte de grand oral devant les bailleurs de fonds, destiné à les convaincre de soutenir le financement de sa stratégie de développement. « De votre aide, dépend la stabilité de la sous-région et dans le monde et la démocratie dans la région », a-t-il prévenu, en fin connaisseur des arguments qui portent actuellement, dans le contexte de la crise politique malienne et de la menace islamiste dans tout le Sahel… Quelque 22 milliards de dollars d’investissement au total sont prévus dans le PND, dont 60 % devront être apportés par le secteur privé et 40 % par l’Etat et les bailleurs de fonds. Grand oral plutôt réussi puisque la Côte d’Ivoire a reçu le double des engagements attendus, soit 8,6 milliards de dollars.