Du fait, notamment, de la baisse des achats pharmaceutiques, en avril, les importations françaises ont diminué après leur forte poussée de mars, ramenant le déficit commercial sous la barre des 4 milliards d’euros à – 3,9 milliards, après – 4,9 milliards en mars, selon les derniers chiffres des Douanes publiés le 6 juin.
Les importations se sont ainsi élevées à 39,9 milliards d’euros (contre 41,1 milliards en mars) tandis que les exportations ont également fléchi, mais bien plus modérément, passant de 36,2 milliards d’euros en avril à 35,9 milliards en mars.
Au recul des approvisionnements pharmaceutiques, retombés partiellement, s’ajoutent des diminutions sensibles pour les métaux notamment pour les métaux non ferreux depuis l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, la Pologne, le Canada (uranium) et le Kazakhstan (uranium). Le recul est également prononcé pour les équipements mécaniques, électriques et électroniques. Les achats de navires et bateaux ont également diminué.
En revanche, les importations de produits pétroliers raffinés reprennent avec une augmentation des volumes acheminés. Les hausses sont nettes depuis les États-Unis et la Russie, tandis qu’une diminution intervient depuis l’Inde.
La diminution des exportations tient principalement à de moindres livraisons de produits pétroliers raffinés, d’automobiles, de métaux, de produits chimiques et de bijoux. Les ventes de matériel de guerre sont également moins fermes et celles de produits pharmaceutiques s’effritent. Les exportations pharmaceutiques ont diminué fortement hors Union européenne, en dépit de la fermeté des ventes à la Suisse et au Canada. Elles sont retombées vers le Japon, le Brésil (après d’importantes livraisons de vaccins). En revanche, les livraisons de machines industrielles demeurent bien orientées et la vente d’un navire offshore est à l’origine d’une bonne performance pour l’industrie navale.
V. A.