La croissance chinoise va demeurer stable en 2014 pour s’établir à 7,2 % malgré un léger ralentissement par rapport à 2013 (7,6 %), selon les prévisions de Coface publiées ce 28 janvier.
L’objectif de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2014 reflète la volonté du gouvernement d’accélérer les réformes. Celles-ci sont nécessaires au rééquilibrage de la croissance au profit de la consommation et à une économie plus efficiente donnant un rôle accru au marché.
Les exportations et les investissements, estime l’assureur-crédit, devraient repartir à la hausse, dans la foulée de la reprise économique mondiale. Le gouvernement chinois devrait, en effet, encourager les investissements du secteur privé dans les infrastructures et en particulier dans la construction de réseaux de ville.
Les autorités ont prévu de lancer en 2014 les projets d’infrastructures déjà votés et budgetés permettant de soutenir les secteurs liés à la construction. Ces projets devraient être financés par le secteur privé.
Des secteurs affaiblis par les surcapacités
Côté secteurs d’activité, les plus touchés seront ceux pour lesquels il existe des surcapacités importantes et où les entreprises d’Etat sont dominantes. Ainsi, l’acier, le ciment, l’aluminium, la construction navale et le verre seront affectés. De plus, face à la volonté du gouvernement d’atténuer les surcapacités, les entreprises de petite taille subiront la pression des incertitudes politiques et de la hausse des coûts.
Dans ce contexte, Coface attribue un risque « élevé » à la filière construction en Chine. Soit à prendre au sérieux puisque l’échelle d’évaluation des risques de crédit Coface comporte quatre degrés de risque : risque modéré, risque moyen ; risque élevé ; risque très élevé.
Le taux d’utilisation de l’industrie de l’acier est resté faible en 2013 obligeant les aciéries à fonctionner désormais avec un niveau d’endettement plus élevé. Avec des marges bénéficiaires qui se maintiennent au niveau actuel et face à la difficulté de générer des flux de trésorerie, Coface estime qu’une hausse de la valeur du passif provoque une plus forte exposition de ces entreprises à un risque de défaillance et de non-paiement.
S’agissant du charbon, face à l’abondance de l’offre domestique et internationale, et à une demande relativement faible du secteur de l’acier et du ciment, il est possible, selon Coface, que la dynamique de croissance observée à la fin de l’année ne dure pas et que le prix du charbon stagne cette année et au-delà.
Dans les secteurs de l’automobile et de la distribution, en raison de la forte demande, le risque émis par Coface est « modéré ». Toutefois, dans la distribution, les perspectives sont ternies par plusieurs facteurs en premier lieu desquels les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption, le ralentissement de la hausse des revenus et des dépenses d’investissement.
En ce qui concerne l’électronique et l’informatique, tandis que la demande intérieure est restée relativement saine, les exportations d’électroménager de taille moyenne ont encore subi une tendance à la récession en 2013 en particulier en Europe et aux Etats-Unis. Coface octroie ainsi un risque « moyen » à la filière « électronique, IT ».
Venice Affre