« L’agriculture en mouvement » sera le thème principal de la 51e édition du Salon international de l’agriculture (SIA), qui se tiendra à Paris du 22 février au 2 mars 2014, année cruciale, puisque la nouvelle Politique agricole commune (Pac) sera mise en place.
Pour le ministre délégué à l’Agroalimentaire Guillaume Garot (notre photo), le salon doit servir à « montrer l’excellence française ». « De mon point de vue, assurait-il, lors d’une conférence de presse le 6 janvier, l’agriculture en mouvement est pour les agriculteurs et les transformateurs la capacité à participer au défi alimentaire mondial qui est le nôtre d’ici 2050 ». A cette date, rappelait Guillaume Garot, « la planète abritera 9 milliards d’individus, alors que nous sommes 7 milliards à l’heure actuelle ».
Embarquer les nouvelles technologies
Selon le ministre, la France a tous les atouts en matière d’innovation, de qualité des produits « pour nouer ou renouer la confiance avec les consommateurs » et « remonter sur le podium » des exportateurs mondiaux qu’elle a quitté en 2011. Elle est aujourd’hui devancée par les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Brésil. En l’occurrence, le SIA 2014 mettra en valeur les nouvelles technologies : guidage par satellite, systèmes embarqués, robots de triage, de tonte, de traite, enjambeurs à propulsion électrique, etc.
« L’intérêt est double : pour l’agriculteur ou l’éleveur, c’est la possibilité qui lui est donnée d’adapter en temps réel le régime d’une machine et donc d’accroître son rendement ; pour la collectivité, c’est la certitude de moins polluer et de mieux utiliser les intrants », explique Alain Savary, directeur général de l’Union des industriels de l’agroéquipement (Axema).
Promouvoir l’euro méditerranée
Le SIA, qui a accueilli près de 694 000 visiteurs et 1 300 exposants de 22 pays en 2013, doit être un « outil de promotion de l’excellence française à l’international », confirme son président Jean-Luc Poulain. Pour la première fois, les 24 et 25 février, est ainsi proposé un cycle de conférences sur l’agriculture euro-méditerranéenne. Les objectifs énoncés par les organisateurs sont la sécurité alimentaire, les partenariats sur la base de la complémentarité et la proximité, l’équilibre politique de la zone. Quatre conférences ou ateliers se dérouleront ainsi pendant ces deux jours : « co-développement et filières », « label méditerranéen », « agriculture familiale, atout pour la Méditerranée » et « sécurité alimentaire et développement agricole ».
« La grande nouveauté, souligne Juana Moreno, directrice du SIA, est au sein du Club d’affaires international du pavillon 4 la création d’un espace Élevage et génétique à la française, piloté par l’Adepta, pour permettre d’exporter avec une offre collective ». De façon générale, les organisateurs du SIA ne cachent pas leurs ambitions : « faire de Paris la place forte de l’agriculture », énumère Juana Moreno, et « faire du salon le Davos de l’agriculture ».
François Pargny