Un jour ou l’autre, les produits de RAGT Semences se retrouveront dans vos assiettes, non sans avoir grandi puis subi quelques transformations… Les pâtes alimentaires des plus grandes marques françaises et italiennes sont fabriquées à partir, notamment, de semoules de blé dur issues de variétés RAGT Semences. « Nous sommes semencier dans le domaine des espèces de grande culture (maïs, colza, tournesol, blé…) », signale Claude Grand, directeur général de RAGT Semences. « Nous créons de nouvelles variétés pour répondre aux attentes des agriculteurs et des transformateurs », explique le dirigeant de cette filiale du groupe aveyronnais RAGT (Rouergue, Auvergne, Gévaudan, Tarnais). C’est ce qui s’appelle être en amont de toute une filière.
RAGT, qui emploie 760 personnes, est n° 1 en France et en Europe en blé tendre, et l’une des sociétés leaders en Europe en maïs : elle exporte plus de la moitié de son chiffre d’affaires. Un résultat qui ne doit rien au hasard ou à la conjoncture. Travaillant une large palette d’espèces, elle cultive sa capacité d’adaptation aux exigences et contraintes de ses clients, agriculteurs et agro industriels, grâce à l’innovation et au respect des normes et réglementations, ses produits étant soumis à des autorisations de mise sur le marché.
L’entreprise développe, par exemple, des semences résistantes à la sécheresse pour sécuriser les rendements. Autre exemple, pour le blé destiné à la confection du pain, elle doit répondre, en aval, aux attentes strictes de l’industrie meunière. « Et il faut du blé dur, mention inscrite dans son cahier des charges, pour répondre à l’industrie pastière », précise Claude Grand. Le semencier effectue tout un travail de recherche génétique en amont pour répondre à la demande. Puis il produit les semences, les trie et les conditionne. « Ce sont les meilleures qui seront achetées et cultivées », informe le directeur général.
À l’export, les contraintes sont tout aussi fortes car les variétés ne sont pas identiques en Hongrie et en Espagne en raison des variations des facteurs agro-climatiques. « Nous devons créer des variétés qui correspondent à des environnements agro climatiques différents selon les régions et pays », explique le directeur général.
L’outil R&D est une des forces du semencier : RAGT Semences dispose ainsi de 280 personnes qui travaillent dans 17 centres de recherche répartis en Europe. « Aujourd’hui, on s’appuie sur une recherche très forte, résume Claude Grand. Notre métier repose sur de l’innovation ». Quelque 15 % du chiffre d’affaires (188 millions d’euros en 2012) sont dédiés à la R&D.
Cette force lui permet aussi d’être un acteur ambitieux à l’international, avec pour principale cible « la grande Europe », Russie et Ukraine inclus, où ses ventes connaissent de forts développements. Là encore, rien n’est dû au hasard : l’entreprise dispose d’un réseau de 17 filiales commerciales dans tous les grands pays d’Europe (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Autriche, Pologne, Hongrie etc.), mais aussi en Argentine où est implantée sa filiale Mercoseed – « en référence au Mercosur » – ainsi qu’en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Venice Affre
- Rang au classement : 431e
- CA 2012 : 144,72 millions d’euros
- CAI 2012 : 41,89 millions d’euros (consolidé)
- Variation du CAI 2012/2011 : + 32,6 %
- Part de l’international dans le CA : 40,17 %
Autres nominés pour ce trophée
Isigny Sainte-Mère
Tilly Sabco
Critères de sélection
Sociétés indépendantes du secteur agroalimentaire, classées au palmarès Moci, et affichant une forte croissance de leur CA à l’international.