Avec 91,6 millions de lignes
mobiles dont +1,7 million en 2011, l’Italie figure parmi les pays d’Europe ayant le plus délaissé les lignes fixes au profit du téléphone mobile, informe la Direction générale du Trésor dans une note sur les télécommunications et les nouvelles technologies de l’information en Italie.
Si la concurrence entre les différents opérateurs téléphoniques est féroce, deux géants, Telecom Italia et Vodafone, se partagent le marché italien de la téléphonie
mobile avec des parts respectives de 34,6 % et de 32,8 %. Le pays affiche une croissance rapide du trafic Internet mobile à haut débit, avec plus de 18 millions de cartes Sim vendues au cours des 9
premiers mois de l’année 2011.
Toutefois, en matière de développement des
infrastructures de télécommunications, bien que des efforts considérables aient été réalisés au cours des dernières années, l’Italie présente une fracture
numérique forte. En effet, plus de 40 % des Italiens ne disposent pas
d’une connexion Internet, avec des fortes disparités entre le nord et le sud de l’Italie. A cela d’ajouter que seulement 26,3 % des citoyens de la péninsule a déjà acheté en ligne, contre une
moyenne européenne de 40,4 %, de quoi discréditer le e-commerce. Le potentiel des nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC) n’est pas suffisamment exploité.
Le précédent gouvernement avait pourtant affiché un fort
volontarisme en la matière avec le plan « Italie numérique ». Celui-ci visait à réduire l’important fossé numérique du pays avec pour objectif l’accès au haut débit d’au moins 2 mégabits par seconde (Mbps) de 50
% de la population italienne d’ici 2020. Mais un tel projet, le déploiement d’un réseau haut débit de nouvelle génération en Italie, ne voit pas le jour.
L’actuel ministre du Développement économique, Corrado Passera, reprend alors en main le dossier de son prédécesseur et saisit l’importance du défi européen dans
le cadre de la stratégie numérique. Le gouvernement de Mario Monti a ainsi défini une feuille de route pour la mise en œuvre de
l’agenda numérique italien, au sein duquel figurent des mesures pour :
– réduire la fracture numérique par le développement du haut débit et du très haut débit ;
– améliorer la transparence de l’administration publique à l’égard des citoyens par une stratégie nouvelle d’open data ;
– dématérialiser et partager via la technologie « cloud » des données gérées par les institutions publiques entre
elles.
V. A.
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