Les facteurs qui plombent la compétitivité de l’industrie européenne (tableau de bord UE)

Les deux rapports sur la compétitivité de l’UE,
publié mercredi 25 septembre à Bruxelles, présente un bilan en demi-teinte. Si
les 28 connaissent une amélioration du climat des entreprises, à l’exportation,
ou en terme de performances à l’innovation, leur compétitivité industrielle
reste affaiblie. Le secteur manufacturier, que la Commission veut porter à 20%
du PIB d’ici 2020, est tombé à 15,1%. Pour l’industrie européenne, l’évolution est
particulièrement préoccupante dans deux domaines essentiels: la productivité et
l’emploi.

La productivité de l’UE se détériore de nouveau par rapport à celle
des États-Unis, tandis que le chômage reste une réalité quotidienne pour 11% de
la main-d’œuvre européenne. L’industrie a été particulièrement touchée, perdant
plus de 3,8 millions d’emplois depuis 2008.

Depuis un an, la reprise du secteur manufacturier
européen est très inégale. Quelques pays seulement ont réussi à retrouver le
niveau de production qu’ils affichaient avant la crise, mais la majorité reste
bien en deçà. La part de la production manufacturière de l’UE ne cesse de
diminuer au plan mondial, tandis que celle de la Chine est en
augmentation.

Parmi les principaux défis auxquels l’UE est aujourd’hui
confronté et qui freine sa compétitivité sur le plan mondial, figure, en tête de
liste, les prix de l’énergie, en hausse dans presque tous les États membres.
Autres variables : l’investissement qui reste insensible aux mesures adoptées
par l’UE, depuis 2008 ou l »accès au financement en détérioration dans de
nombreux États membres. Enfin, l’efficacité et l’efficience des administrations
publiques restent en deçà des attentes, relèvent les rapport.

Les recommandations de
l’exécutif européen, en guise de conclusions en rapport, restent identiques à
celles formulées les années précédentes. Amélioration du fonctionnement de
l’administration publiques, de l’accès aux financements et du lien entre
l’enseignement et les entreprises ; promotion de l’innovation et de la
commercialisation de ses résultats ; ou encore réduction des coûts de
production, font partie des quelques priorités définies par la Commission pour
relancer une compétitivité industrielle en berne au sein de l’UE.

Pour
en savoir plus
Premier rapport :
« Pas de croissance et d’emploi sans une base industrielle solide » : http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-13-815_en.htmSecond rapport: « la
compétitivité industrielle pays par pays » : http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-13-816_en.htm