Alors
que le déficit du commerce extérieur a reculé de 7 milliards d’euros en 2012
pour s’établir à 67 milliards d’euros, plusieurs secteurs ont contribué à l’amélioration des ventes françaises à l’export, d’après les résultats du commerce extérieur en 2012 présentés par Bercy le 7
février.
L’aéronautique
et l’agroalimentaire, locomotives de la France
Sans
grande surprise, l’aéronautique continue de porter les exportations françaises. Le secteur dégage en 2012 un excédent record de
20 milliards d’euros. Airbus a livré 588 appareils en 2012 contre 534 en 2011. Cependant,
pour la première fois depuis 2003, l’avionneur fait moins bien que l’Américain
Boeing qui le devance avec à son actif 601 livraisons. Côté carnet
de commandes, Airbus totalise 833 ordres dont 100 avions de la famille A320
pour la compagnie Norwegian et 100 autres pour Air Asia. L’Asie demeure, comme en 2011, un eldorado pour les constructeurs. Les ventes d’avion sur le continent asiatique ont progressé de 33,3 % en 2012, de quoi dynamiser les exportations du secteur.
En
2012, le secteur de l’agroalimentaire a généré un excédent commercial de 11,5
milliards d’euros, ce qui en fait le deuxième secteur
excédentaire de la France, derrière l’aéronautique.
Dans
son plan d’action export, Nicole Bricq mise largement sur la filière agroalimentaire pour résorber le déficit commercial français, notamment avec la Chine. La ministre avait présidé le 14
janvier avec Guillaume Garot, ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire,
la réunion de lancement du « Comité Asie », destiné à soutenir et promouvoir l’agroalimentaire français en Asie.
Après une année 2011 aux performances exceptionnelles, stimulées par l’envolée du cours des matières premières, les ventes de produits agricoles, en 2012, ont reculé de 5,7 % par rapport à 2011. Dans son ensemble l’agroalimentaire est stable, et ce notamment grâce aux
ventes de vins et spiritueux qui représentent plus de 90 % des exports de boissons.
« Chimie,
parfums, cosmétiques » et pharmacie, les autres moteurs de l’export français
Dans la famille des secteurs excédentaires, on retrouve aussi l’ensemble « produits chimiques, parfums et cosmétiques » qui consolide son excédent à 7,6 milliards d’euros contre 7,3 milliards en 2011.
Comme
à son habitude, même en temps de crise, la pharmacie se porte bien. En 2012, le
secteur pharmaceutique enregistre à nouveau une croissance rapide de ses exportations, après un recul de 6,8 % en 2011 par rapport à 2010, imputé au repli des ventes de médicaments et de vaccins.
Les services sont stables, l’automobile déficitaire
Alors que les autres secteurs (biens d’équipement, produits industriels…) voient leur déficit se réduire ou se maintiennent, reste une exception, celle de l’automobile, déficitaire depuis 2008. En 2012, le recul des importations d’automobiles est plus fort (-8,2 %) que celui des exportations (-5 %) améliorant le déficit à 3,4 milliards d’euros contre 5,2 milliards en 2011.
Une éclaircie est toutefois apparue au mois de
décembre 2012, les chiffres de la douane montrent que les
exportations de véhicules automobiles rebondissent. A destination de
l’Union
européenne, les ventes sont en hausse vers la Belgique et l’Allemagne
mais sont
plus faibles vers l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, des pays accablés par une dette publique alarmante.
Les exportations de services se sont maintenues (+0,1 %) pour s’établir à
161,8 milliards d’euros en 2012. D’après la Banque de France,
l’excédent sur les services aurait enregistré une amélioration en 2012
pour atteindre 29 milliards d’euros. Une progression due aux voyages et
aux transports.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consulter le PDF du solde commercial de la France pour le mois de décembre 2012