Réponse aux CCEF rénovateurs : rassurez vos lecteurs !

Vous avez fait paraître dans votre numéro 2911 un article d’un groupe de CCEF démissionnaires du conseil d’administration exprimant leurs doutes sur notre institution et se posant la question de leur propre utilité. Ces conseillers, pour la plupart parisiens, parlent sans nul doute pour eux-mêmes, mais devraient marquer plus d’attention à ce que font, vivent et pensent leurs 4 000 collègues présents dans plus de 140 pays, dans nos régions et, notamment, en Ile-de-France.
 
Rassurez vos lecteurs ! Les jeunes CCEF, contrairement à ce qui est écrit dans votre commentaire, ne démissionnent pas ! Les candidatures sont toujours aussi nombreuses et les files d’attente s’allongent !

Notre belle et noble institution a beau être vieille de 114 ans, elle n’en montre pas moins une remarquable capacité à s’adapter, à évoluer et à épouser le monde contemporain. Pour ceux qui prennent la peine de regarder les faits, les années 2000 apparaissent comme des années de réforme. Deux décrets, des états généraux, le développement des sections de l’étranger et l’élargissement corrélatif du conseil d’administration, le lancement d’un indicateur de conjoncture mondiale, des colloques et symposiums rassemblant des effectifs de conseillers jamais atteints (en Asie et en Amérique du Nord particulièrement), la création des prix V.I.E, la féminisation, toutes ces réformes ont profondément transformé et modernisé notre institution. Jamais elle n’a été aussi présente dans l’équipe de France de l’export et active auprès de l’État, des PME et des jeunes.

Pour ne prendre que l’exemple du Comité Paris, jamais nous n’avons été aussi actifs dans nos actions de formation et de soutien au développement international des PME franciliennes. Au cours de la seule année 2011, 125 CCEF ont effectué quelque 300 interventions et conférences au sein de 40 établissements scolaires, grandes écoles et universités. Nos activités de soutien aux PME se font aujourd’hui dans le cadre de la Charte de l’export que tous les Comités ont signée. Nos réunions de travail se déroulent avec le concours des représentants de la DIRECCTE, de la Coface, d’Ubifrance, de la CCIP et d’autres partenaires. Près d’une centaine de CCEF ont parrainé l’année dernière plus d’une quarantaine de PME parisiennes. Les étudiants parisiens qui nous ont écoutés, les écoles et universités qui nous sollicitent, les PME parrainées nous expriment leur reconnaissance et nous sollicitent encore.

Ce qui fait que, contrairement à la poignée de démissionnaires qui rêvent de rêver dans vos colonnes, nous sommes, nous, à la tâche et fiers d’y être.

Pour rassurer définitivement vos lecteurs sur la vitalité et la modernité de notre institution, je leur signalerai que la championne du monde de l’exportation, l’Allemagne, est en train de copier notre réseau et que la fière Albion, pourtant immergée dans l’international depuis toujours, cherche aussi à nous imiter. Nos rêveurs n’auraient jamais oser le rêver ! Et pourtant, c’est une réalité.

Arnaud Collin du Bocage, président du Comité Paris des CCEF