Le Japon semble décidé à donner des gages d’ouverture aux Européens dans le cadre de la négociation d’un accord de libre échange avec l’Union européenne (UE), et en particulier à Paris : après la viande de boeuf, c’est l’ouverture sur les marchés du ferroviaire. Ainsi, la East Japan Railway Company (JR East), société japonaise de
chemin de fer, a ainsi annoncé le 21 février avoir présélectionné deux entreprises européenne, en l’occurrence
françaises – Alstom et Thalès – pour un contrat relatif à l’installation d’une nouvelle
signalisation ferroviaire basée sur un système de communication et de contrôle high tech dite « CBTC ».
Selon le communiqué de JR East, le tronçon concerné, sur une ligne de banlieue de l’agglomération de Tokyo, entre Joban et la capitale, est la Joban local line, longue de 30 kilomètres. Alstom et Thales sont en concurrence et la signature avec le vainqueur, pour un montant d’environ 40 millions d’euros, serait pour fin 2013. Pour le ministère français du Commerce extérieur, aucun doute : c’est un geste politique de Tokyo qui ne trompe pas puisque, selon lui, aucune entreprise européenne du secteur ferroviaire n’avait remporté de marché au Japon depuis Siemens en 1999. «Les autorités japonaises viennent de donner
deux signes d’ouverture que je tiens à saluer, a déclaré Nicole Bricq dans un communiqué publié le jour même. La France avait obtenu lors du
lancement de la négociation d’un accord de libre échange avec le Japon, le 29
novembre dernier, que la baisse progressive des barrières tarifaires
s’accompagne d’un plus grand accès au marché japonais. Ce message a été
entendu, preuve que nous devons continuer à défendre le principe de réciprocité
dans les échanges commerciaux».
CG
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