Les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) de la zone Méditerranée appuient la formation. Ils lancent ainsi le projet Volontaires de la Méditerranée.
Le 13 juin dernier, le Conseil national des Conseillers du Commerce extérieur de la France (CNCCEF) a signé la convention Volontaires de la Méditerranée, visant à promouvoir la formation et l’emploi des jeunes en entreprise, avec le Réseau méditerranéen des écoles d’ingénieurs (RMEI) et Campus France, l’organisme qui gère la venue d’étudiants étrangers en France et dispose avec l’Office méditerranéen des jeunes (OMJ) d’un réseau très large d’écoles et d’universités pour tous les métiers (ingénieur, médecin, pharmacien…). Un projet lancé en 2010 à l’initiative du Pôle d’expertise UpM (Union pour la Méditerranée) des 500 CCEF de la zone Méditerranée, présidé depuis sa création deux ans plus tôt par Alain Meyssonnier, directeur Marseille Provence de la société des Eaux de Marseille. « N’en déplaise à certains, cette initiative est bien la preuve que l’UpM n’est pas morte », martèle le représentant des CCEF. En l’occurrence, Volontaires de la Méditerranée vise à améliorer « l’employabilité » des jeunes diplômés du sud. De façon concrète, le jeune va bénéficier d’un stage rémunéré de six à douze mois dans une société en Europe. Pas n’importe quelle entreprise a priori : une société qui y a intérêt, parce qu’elle est implantée sur la rive sud de la mare nostrum et recherche de jeunes ingénieurs ou managers disposant d’une petite expérience en entreprise.
L’objectif est donc qu’après leur passage en Europe, les jeunes soient recrutés dans leur pays d’origine (Maroc, Tunisie…) par les filiales des entreprises qui ont reçu les jeunes en Europe ou par leurs partenaires locaux. « L’objectif immédiat est de sélectionner dix entreprises et dix jeunes, juste pour démontrer que ce projet est cohérent et fonctionne. Les CCEF n’ont pas vocation, ni le temps, de gérer à temps plein une initiative aussi ambitieuse. Et c’est pourquoi, souligne le président du Pôle d’expertise, nous souhaitons également que Volontaires de la Méditerranée reçoive le label UpM ». Une initiative qui pourrait recevoir l’aval du secrétaire général de l’UpM, le Marocain Fathallah Sijilmassi.
« Dans le cadre du programme Med for jobs, la Banque européenne d’investissement verse bien 300 000 euros à la formation de 10 000 femmes au métier de chef d’entreprises. Alors, pourquoi pas nous ? », plaide Alain Meyssonnier.
François Pargny
Créer un réseau de clusters méditerranéen
En Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), les Conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) ont conclu des partenariats avec quatre pôles de compétitivité : le pôle Mer (Toulon) dans le transport et la protection de la Méditerranée ; le pôle Eau (Montpellier) dans l’eau et l’assainissement ; Capénergies (Aix-en-Provence) et Derby (Montpellier) dans les énergies renouvelables. « Les trois secteurs correspondent à des axes majeurs de développement de l’Union pour la Méditerranée (UpM). Il y a aussi un réseau des PME dans ces pôles qui souhaitent des contacts avec des entreprises maghrébines. Il est donc intéressant de les rapprocher de celles qui participent aux clusters qui se créent au Maroc notamment », observe Alain Meyssonnier, qui préside le Pôle d’expertise UpM des CCEF de la Méditerranée. Le modèle prôné par les CCEF est celui développé en Tunisie, grâce à un financement de Proparco, filiale pour le secteur privé de l’Agence française de développement (AFD), en faveur d’un partenariat entre le pôle de compétitivité de mécatronique de Sousse et le cluster français Club alliance matériaux pour le développement des industriels du Biterrois (Cambid) et ViaMeca à Clermont Ferrand et Saint-Etienne. « Nous pouvons faire de même avec les pôles à vocation UpM », assure Alain Meyssonnier.
F. P.