Majoritaire au Parlement européen, le Parti populaire européen et des démocrates européens (PPE-DE) a reçu, le 29 janvier à Bruxelles, des académiciens, représentants du monde des affaires et du corps diplomatique de l´Union européenne (UE) et des Etats-Unis.
Au menu : la politique internationale, la crise financière et économique et les futures relations commerciales. Les Européens ont généralement exprimé leur crainte d´un retour au protectionnisme outre-Atlantique.
Une peur que les participants américains n’ont pas été en mesure d’apaiser tant les signes d´un repli des Etats semblent déjà s’annoncer. « Barack Obama est plutôt partisan des solutions multilatérales, mais il devra compter avec un Congrès très attaché à la souveraineté », a averti John Bruton, ambassadeur de l’UE aux Etats-Unis.
En outre, le commerce ne semble pas figurer parmi les priorités du nouveau président, selon Frances Burwell, directeur au Conseil atlantique des Etats-Unis « Obama devra d’abord mobiliser son énergie sur le plan de relance, la réforme du système de santé ou les relations au Proche-Orient ».
Dans ces conditions, trouver un accord international dans le cadre de l´Organisation mondiale du commerce (OMC) paraît compliqué. Toutefois, selon John Bruton, la crise financière pourrait faciliter les discussions dans le cadre de l’OMC. La raison en est que « les demandes de fonds publics sont si nombreuses dernièrement qu’elles réduisent la viabilité politique des programmes visant à soutenir les produits agricoles, comme le très coûteux US Farm Bill ».
Kattalin Landaburu