Désormais, la douane a aussi un œil qui veille sur internet.
Au sous-sol d´un immeuble situé en plein Paris, dans les locaux de la très discrète Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), une grande salle sentant encore la peinture fraîche accueille huit nouveaux cyberdouaniers qui scrutent les sites internet. Ils sont épaulés par sept collègues chargés des enquêtes diligentées suite à la suspicion d´infraction sur internet. Si nécessaire, d´autres douaniers peuvent prêter main forte en cas d´enquêtes approfondies.
Ce service de veille active pourchassera notamment la cyberdélinquance par voie postale qui concerne surtout les cigarettes et le tabac de contrebande (21,52 tonnes en 2008), et la contrefaçon (148 800 articles en 2008), mais aussi les stupéfiants, les armes, les œuvres d´art, etc. Le rôle de la «cyberdouane» concernera aussi les actes délictueux non douaniers. Ce sera notamment le cas dans le cadre d´un projet de «veille coordonnée» sur internet concernant les drogues de synthèse. Ou bien elle collaborera au travers de la plateforme de signalement «Pharos» qui traite les signalements de contenus illicites.
Jean-François Tournoud