Ne pas céder à la panique et maintenir le cap des réformes à long terme. Telles sont, en résumé, les deux principales conclusions de la dernière édition d´Objectif croissance, une étude publiée par l´OCDE.
Klaus Schmidt-Hebbel, Chef économiste de l´OCDE, n´y va pas par quatre chemins : « Il ne faut en aucun cas répéter les erreurs commises lors des crises précédentes ». Cet avertissement fait bien sûr écho à la gestion de la crise de 1929 qui avait conduit à une montée en flèche des mesures protectionnistes.
Trois quarts de siècle plus tard, les gouvernements sont confrontés au même dilemme : combiner des mesures d´urgence avec des réformes structurelles indispensables à la construction d´une croissance à long terme.
Pour ce faire, l´OCDE recommande quatre mesures. La première consiste à mettre en place le plus rapidement possible des projets d´infrastructures. Deuxièmement, il faudrait mettre l´accent sur la formation afin de permettre aux travailleurs de retrouver un emploi une fois la crise passée.
La troisième recommandation propose d´alléger les impôts des bas salaires afin de donner un coup de fouet à la consommation. Enfin, l´étude préconise de réformer les réglementations anticoncurrentielles arguant du fait que, à long terme, cette mesure permettra d´améliorer la productivité et le niveau de vie.
En outre, les analystes de l´OCDE craignent que les aides d´Etat aux secteurs non financiers ne créent une coûteuse dépendance à l´égard des aides publiques et enjoignent les Etats à y mettre un terme.
Sophie Creusillet