Il n´y aura pas de plan d´aide communautaire global pour les nouveaux membres de l´UE. Réunis à Bruxelles le 1er mars dernier, les 27 ont tranché. Cette décision a soulevé des interrogations sur la résistance de l´Union en temps de crise.
Dans une tribune intitulée « La désintégration européenne », parue le 2 mars, Richard Hiault, le chef du service international des Echos, exprimait son inquiétude. Selon lui, l´incapacité de l´UE à venir en aide à ses nouveaux membres pourrait entraîner « une résurgence des extrémismes dans ces pays acquis à la cause de l´Ouest depuis deux décennies ». Un sentiment partagé par le Harvard Crimson. « Cette incapacité à rester uni pourrait engendrer une défiance à l´égard du capitalisme occidental et rendre l´Europe de l´Est dangereusement plus sensible aux influences russes », avertissait le quotidien réalisé par les étudiants de la prestigieuse université américaine.
Pour Bronwen Maddox, éditorialiste du quotidien anglais Times, c´est l´hypocrisie des membres fondateurs de l´UE et de la Commission européenne, plus que la crise économique, qui a provoqué ces tensions. « Les dirigeants de la vielle Europe n´ont jamais voulu reconnaître que les attentes des nouveaux arrivants ne pouvaient être que déçues » soutenait-elle le 3 mars. « L´Est réclame plus que ce que les électeurs à l´ouest sont prêts à payer », martelait-elle.
L´hebdomadaire allemand Der Spiegel espère que, malgré cette « solidarité défaillante », les 27 parviendront à s´accorder d´ici au G20 du 2 avril prochain.
Marine Aubonnet