Avec un baril à 45 dollars, l’industrie parapétrolière n’est pas à la fête.Selon le décompte mondial de la société de services pétroliers Baker Hugues, les forages diminuent mois après mois. Ils sont passés de 3 557 en septembre 2008 à 2974 en janvier dernier, soit une baisse de plus de 16%.
Technip, le géant français du secteur, a réalisé en 2008 un chiffre d´affaires de 7,481 milliards d´euros, en baisse de 5,1%. L´onshore (55%) a enregistré une baisse de 12,3%, le sous-marin (36%) diminue de 5,9%, et l´offshore (9%) progresse de 8,5%.
Mais Thierry Pilenko, le PDG, a un double motif de satisfaction concernant le carnet de commandes (7,208 Md€): «désormais le sous-marin représente 49% de notre carnet de commandes. C´était notre objectif car les marges y sont meilleures. D´autre part, les commandes sont mieux réparties géographiquement. Le Moyen-Orient ne représente plus que 21%, contre la moitié il y a deux ans».
Outre ces réorientations, Technip conserve des atouts alors que les clients annulent ou retardent leurs projets: une trésorerie (1,644 milliard d’euros), «être bien positionné», selon son PDG, sur de grands projets onshore au Moyen-Orient, et se concentrer sur de petits projets en 2009 pour maintenir l´activité.
Sercel, la branche équipements du groupe, a généré 32% du chiffre d´affaires total, en progression de 6% (en euros). Le reste (1,837 milliard d’euros) est constitué par les «services» en progression de 8% (en euros).
Robert Brunck, PDG de CGGVeritas, part «de l´hypothèse que nous pourrions être dans une baisse du marché sismique de l´ordre de 15% à 20%. Si l´on devait aller vers les 20%, la moitié proviendrait du prix et l´autre de la baisse en volume».