Les Etats-Unis contre-attaquent. Mis sous pression par le club des grandes nations en développement (G20) qui lui reprochent ses subventions internes à l´agriculture, Washington vient de riposter, en demandant à nouveau à ces pays d´ouvrir leurs marchés aux produits industriels et aux services étrangers.
Cette relance américaine intervient au moment où à l´OMC (Organisation mondiale du commerce) les Etats-Unis vont faire l´objet d´une première plainte du Brésil, un des leaders du G20, et d´une deuxième plainte du Canada, son partenaire de l´Alena (Association de libre-échange nord-américaine), qui lui reproche d´accorder des subventions agricoles « supérieures à celles autorisées par l´OMC ».
Peter Allgeier, l´ambassadeur américain auprès de l´Organisation mondiale du commerce, accuse ainsi les leaders du G20, dont le Brésil, de refuser, à l´encontre d´autres pays en développement, de négocier sur la base d´un texte de l´OMC, proposant une baisse des droits de douane industriels des pays émergents dans une fourchette maximale de 19 % à 23 %. Et l´ambassadeur d´expliquer qu´il est impossible de « vendre politiquement un accord à la maison » sans « résultat fort sur les produits industriels et les services ».
Quand le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, évoque alors « une sorte d´accord de non-belligérance » sur l´agriculture entre les Etats-Unis et l´Union européenne pour « concentrer leurs efforts sur des domaines portant préjudice aux pays en développement », Peter Allgeier rétorque que Washington et Bruxelles affichent simplement leur volonté politique d´avancer pour résoudre « des différences très fondamentales sur l´agriculture ».