Ce 2 avril, les Algériens votent pour reconduire, très probablement, Abdelaziz Bouteflika à son poste de président de la République. Cette perspective inquiète les (futurs) investisseurs étrangers présents en Algérie. Et pour cause : à l´approche de l´élection, le chef d´Etat et son gouvernement ont pris des mesures qui perturbent leurs activités.
Limitation des capitaux étrangers dans les sociétés algériennes, préférence nationale dans les appels d´offre… « L´Algérie s´enfonce dans la fermeture de son marché », titraient les Echos le 27 février dernier (article payant). « Ce ne sont pas moins de 1600 entreprises importatrices étrangères, sur les 27 000 que compte le pays, qui devront faire rentrer dans leur capital un partenaire algérien à hauteur de 30% », évaluait, le 4 avril, le Quotidien d´Oran. Ces mesures pourraient conduire des entreprises étrangères à fermer leurs portes prévenait, le 8 avril, le portail Tunisie Affaire en citant les exemples de Bouygues et de Cetelem.
Les autorités algériennes se défendent pourtant de tout protectionnisme. L´objectif est de rétablir l´équilibre de la balance des paiements, expliquait, le 4 avril, Abdelmalek Sellal, dans les colonnes du quotidien économique Le Maghreb. « L´ouverture aux entreprises étrangères va se poursuivre », a insisté le directeur de campagne de A. Bouteflika. Certains hommes d´affaires français nourrissent donc l´espoir que ces mesures restrictives ne seront que « conjoncturelles », d´après Les Echos.
Marine Aubonnet