Initiée par la Commission des Finances de l´Assemblée nationale en février dernier, la mission d´évaluation et de contrôle des pôles de compétitivités a auditionné le 15 avril le comité Richelieu. Le directeur général de cette association dédiée à la promotion des PME innovantes, Emmanuel Leprince, a ainsi pu défendre les intérêts de ses 253 PME adhérentes et 2 637 PME associées.
Le comité Richelieu a ainsi défendu l´idée de consacrer une part des budgets des pôles de compétitivité à des « projets flash », spécialement conçus pour des PME. Associant deux participants dont une PME porteuse, ces projets seraient financés sur une année, sans conditions de fonds propres et sous la forme d´une subvention. Cette dernière permettrait de ne pas pénaliser les capacités des PME à lever des financements privés, certes nécessaires, mais que le comité Richelieu souhaiterait réserver aux étapes ultérieures d´un projet. Bref, l´Etat devrait « amorcer la pompe ».
S´il a souligné l´importance du crédit impôt recherche (et son souhait de voir son remboursement immédiat pérennisé), le comité Richelieu a fait valoir la nécessité de l´étendre à des dépenses pour l´instant non éligibles. En effet, les phases très en aval d´un projet comme la mise au point de prototypes dans des conditions d´utilisation réelles ne sont pas concernées par le crédit impôt recherche…
Dernière « revendication » : accorder un soutien prioritaire aux projets individuels qui répondraient mieux aux besoins actuels des PME. Plus simples, ces projets pourraient être mis en œuvre plus rapidement.
Sophie Creusillet