Accompagné de Valérie Pécresse, Dominique Bussereau, Luc Chatel et Alain Joyandet, ainsi que d´une importante délégation du Medef, le Premier ministre français a entamé aujourd´hui une visite de deux jours au programme bien chargé. Objectif : faire face à la concurrence italienne et espagnole, de plus en plus présente en Tunisie.
En effet, même si la France reste le premier partenaire commercial du pays du Jasmin, sa part de marché est passée de 21,4 % à 18,6 % entre 2007 et 2008. Sa contre-attaque pourrait passer par une stratégie que suit également l´Italie : mieux soutenir les PME tunisiennes exportatrices qui fournissent les entreprises françaises. Ainsi, ce voyage officiel devrait être l´occasion pour François Fillon d´annoncer le déblocage d´une ligne de crédit de 40 millions qui leur serait dédiée.
Au programme également, la signature par Dominique Bussereau et son homologue tunisien d´´un protocole de coopération sur le transport. La Tunisie doit prochainement lancer des appels d´offres pour le projet de réseau ferré du grand Tunis. Dans le domaine du développement, l´Agence française de développement (AFD) doit signer plusieurs conventions à hauteur de 80 millions d´euros (65 millions dans le domaine de l´eau, 15 millions pour la formation).
Enfin, la création d´un Institut des métiers maritimes devrait être annoncée. Opérationnel en 2010, cet établissement assurera la formation des cadres tunisiens à la navigation maritime, à la gestion des ports, à la logistique et aux nouveaux métiers du transport multimodal.
Sophie Creusillet