La série de statistiques, publiées les 29 et 30 avril, a sérieusement fragilisé l´hypothèse d´une reprise économique dans les mois prochains. Le ministre allemand de l´Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a admis mercredi que le produit intérieur brut (PIB) de son pays allait reculer de 6% en 2009.
Si ces prévisions se vérifient, l´Allemagne connaîtra sa pire récession depuis les années 1930. En janvier, le gouvernement d´Angela Merkel tablait encore sur une contraction du PIB de 2,25%. Aux Etats-Unis, d´après les estimations préliminaires du département du Commerce, le PIB a reculé de 6,1% au premier trimestre 2009 (par rapport au trois premiers mois de 2008). Les économistes ne s´attendaient pas à une telle chute. Sur la même période, le PIB espagnol a diminué de 2,9%, selon le bulletin économique d´avril de la Banque d´Espagne. Du jamais vu depuis la 2nde guerre mondiale. De son côté, la Banque du Japon a revu à la baisse, ce jeudi, ces prévisions pour l´année 2009-2010. L´institution s´attend désormais à une contraction du PIB nippon de 3,1% (contre 2% dans ses précédentes estimations).
La France pourra difficilement échapper à cette série noire, ces pays étant ses principaux partenaires commerciaux (l´Allemagne en tête).
Malgré ces mauvaises nouvelles, les acteurs économiques de la zone euro voient l´avenir d´un jour meilleur. Pour la première fois depuis mai 2007, l´indice de confiance économique réalisé par la Commission européenne a augmenté en avril (chiffres publiés le 29). Cet indice mesure moral des chefs d´entreprises et des consommateurs de la zone.
Marine Aubonnet