Un menu chargé et peu d’espoir de dégel pour ce sommet bisannuel organisé les 21 et 22 mai à Khabarovsk, en Sibérie. Outre la sécurité énergétique, les discussions butent aussi dans le domaine commercial. Malgré sa volonté affichée de rejoindre bientôt l’OMC, la Russie a multiplié les mesures protectionnistes depuis le début de la crise économique et financière.
Les droits de douane ont connu une hausse allant parfois jusqu’à 20 % : camions, voitures , moissoneuses, aciers, lait, riz, autant de produits touchés par les nouvelles barrières tarifaires. « 12 à 15 % du volume total des exportations de l’UE vers la Russie sont concernés par l’augmentation des droits de douane », confie un responsable de la DG Commerce à la Commission européenne.
Et le climat pourrait encore s’alourdir. Selon des informations qui restent encore à confirmer, Moscou préparerait un nouveau décret visant à réduire les importations de containers transportés par la route. Une nouvelle façon, pour les Russes de fermer encore un peu leurs frontières aux produits européens, les infrastructures ferroviaires et maritimes n’ayant actuellement pas les capacités de recevoir une partie des flux routiers.
La nouvelle reçue cette semaine seulement à Bruxelles n’était bien sûr pas au menu des discussions. « D’autres sujets tendus sont déjà à l’ordre du jour », souligne ce négociateur à la DG Commerce. Si l’information s’avérait exacte, Catherine Ashton, commissaire chargé des questions commerciales, n’abordera la question que lors d’une prochaine rencontre prévue le 3 juin prochain à Saint-Pétersbourg.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles