Présenté le 10 juin au Cap, en marge du 19ème Forum économique mondial (FEM), le rapport sur la compétitivité en Afrique 2009, élaboré conjointement par le FEM, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, classe la Tunisie au premier rang africain et au 36 ème mondial.
Le même jour, s´ouvrait à Tunis la 10e édition de Texmed, le Salon international euro méditerranéen du textile. Une occasion pour le ministre de l´Industrie, de l´énergie et des PME, Afif Chelbi, de se féliciter que son pays demeure dans ce secteur le cinquième fournisseur de l´Union européenne (UE).
Dans le textile comme dans l´automobile, la situation de l´industrie tunisienne est très liée à l´activité dans l´UE. L´Europe est touchée par la crise et donc la Tunisie aussi. Pour autant, Afif Chelbi insiste sur « la nécessité de ne pas céder aux sirènes du protectionnisme ». Et de s´en prendre alors aux partisans du marquage obligatoire de l´origine des produits importés dans l´UE, comme s´il suffisait, ironise le ministre, « de coudre des étiquettes made in sur les vêtements pour lutter contre l´envahissement des marchés occidentaux par la concurrence déloyale ».
Bien au contraire, Afif Chelbi propose de renforcer la compétitivité du producteur tunisien, en supprimant l´obligation d´utiliser un tissu de l´espace euro-méditerranéen pour produire et exporter à droits nuls un pantalon ou une chemise vers l´Union européenne. Pour le ministre, rappelle Jean-François Limantour, président du Cercle euroméditerranéen des dirigeants textile-Habillement (Cedith) « un confectionneur tunisien doit pouvoir utiliser un tissu de n´importe quelle origine ».
François Pargny