En visite express hier à Bagdad, quelques jours seulement après le retrait des troupes américaines des grands centres urbains, François Fillon s´est montré très clair sur la volonté de la France de renouer des relations commerciales avec l´Irak, pays de 30 millions d´habitants, dévasté par 6 années de guerre et troisième réserve de pétrole du monde. « Les entreprises qui m´accompagnent sont venues avec la ferme intention de développer leurs activités en Irak », a déclaré le Premier ministre, accompagné, pour l´occasion, de Christine Lagarde (dont le déplacement en Irak avait été dévoilé dans notre lettre électronique Moci News du 19 juin), de Laurence Parisot et des représentants de l´artillerie lourde du commerce extérieur français (EADS, Veolia, Lafarge, Total, Schneider, Total…).
Cette visite a donné lieu à la signature d´une série de textes dont une déclaration commune sur les questions économiques et commerciales qui prévoit, entre autres, l´étoffement de la Mission économique à Bagdad, la création d´un bureau de soutien des entreprises françaises à Bagdad, l´organisation d´un « Forum des entreprises » en novembre à Paris, l´organisation d´un Pavillon France à la foire de Bagdad et la création d´un Conseil franco-irakien des chefs d´entreprises. Dans ce même texte, les deux pays s´engagent à poursuivre les négociations déjà engagées entre la Coface et la Trade Bank of Irak afin d´obtenir un accord qui permettra de faciliter et de sécuriser les opérations des exportateurs français.
Des entreprises françaises sont déjà présentes en Irak. C´est le cas de CMA-CGM, de Degrémont (filiale de Suez), du cimentier Lafarge, qui a inauguré en avril dernier deux usines employant quelque 2 000 personnes, ou encore d´Eurocopter, qui a signé en mars dernier un contrat portant sur la livraison de 24 hélicoptères militaires.
Ont également été signés des lettres d´intention sur la coopération de défense et de sécurité intérieure, un accord sur les bourses d´études à coûts partagés ainsi qu´une déclaration commune en vue de la réactivation de la commission mixte de coopération culturelle.
Sophie Creusillet