« Contrairement
à d’autres secteurs, les foires et salons ont résisté à la crise », a souligné d’entrée Thierry Hesse, le président de la fédération des « Foires salons congrès événements de France » (FSCEF) lors de la
présentation des résultats 2012 à Paris le 11 avril. Au total, 454 foires et salons ont accueilli 13,5 millions de visiteurs et 130 594 exposants.
Le
budget de communication des annonceurs français a certes baissé de 1,3 %, mais, parallèlement, les dépenses consacrées aux foires et salons
ont enregistré une croissance de 0,8 %. L’activité est donc stable, « les
foires et salons continuent de jouer leur rôle, à savoir communiquer sur les filières »,
s’est réjouit Thierry Hesse.
S’agissant des salons professionnels, ils ont enregistré une hausse de 0,7 %
de la participation. Quant à leur fréquentation, ils ont attiré moins d’acheteurs, notamment internationaux – le visitorat est globalement en baisse de 3,5 %. Toutefois, les achats et les flux d’affaires sont demeurés généralement bons.
En ce qui concerne, les salons publics, ils ont moins souffert, car la crise a surtout touché les entreprises. La
fréquentation y est plutôt stable avec une légère baisse des visiteurs de – 1
% et une diminution de 2 % des exposants. A noter, toutefois, que les grands salons publics – salon de
l’Agriculture, Mondial de l’automobile, Nautic International Paris – ont connu de très bons résultats. Conséquence de la baisse du pouvoir d’achat, les salons
consacrés à la maison et à la décoration ont été les plus durement touchés en matière de visitorat.
Les Français doivent investir au Brésil et en Russie
Par ailleurs, les organisateur de salons en France exportent leur savoir-faire. « Nos
manifestations s’internationalisent de plus en plus et nous sommes très attentifs à des régions, comme l’Asie, le Moyen-Orient et
l’Amérique du Sud qui représentent des marchés d’ avenir. », selon le président de la fédération.
Reste qu’en
Chine, « les Allemands, avec Messe Munich et Messe Francfort nous dépassent », observe
Olivier Roux, vice-président de GL Events. En revanche, « nous avons une vraie carte à jouer au Brésil », estime
Olivier Roux, également trésorier de FSCEF, qui rappelle que le britannique Reed Elsevier y est déjà
implanté. Selon lui, l’Argentine, le Chili et la Colombie sont également des marchés à prospecter rapidement, parce qu’il y a dans ces pays qui
se développent une véritable reconnaissance du savoir-faire tricolore.
Autre nation émergente, la Russie s’ouvre aux foires et salons. Il n’y a pas qu’à Moscou d’ailleurs que se tiennent de grandes manifestations. Par exemple, la future ville olympique de Sotchi accueillera une foire en mai prochain.
La France devance l’Italie mais pas l’Allemagne
En
Europe de l’Ouest, les organisateurs dans l’Hexagone sont toujours confrontés à la concurrence des grandes foires outre-Rhin. L’Allemagne possède un grand nombre de rendez-vous majeures dans le monde. Toutefois, la
France conserve la première place dans le textile, devant l’Italie. « Les
Français ont ainsi développé Première vision, un grand rendez-vous international qu’ils exportent dans
le monde, à São Paulo, Shanghai, Moscou et New York.», se réjouit Olivier Roux, qui pointe les succès des organisateurs français dans le textile et l’agroalimentaire en Turquie. Selon Olivier Roux, « ce
n’est pas parce que l’on a raté la Chine, que nous avons raté le reste du monde.».
Venice Affre