« La relation franco-turque est exemplaire mais nous pensons que nous pouvons faire beaucoup mieux », a affirmé, le 9 octobre, François Fillon. Lors d´un séminaire bilatéral qui s´est déroulé au siège du Medef à Paris, le Premier ministre français a répété que les échanges commerciaux entre l´Hexagone et la Turquie devraient atteindre 15 milliards d´euros d´ici 2012 contre 11 milliards cette année.
François Fillon a évoqué quelques « pistes » pour y parvenir : « multiplier les investissements turcs en France », « améliorer notre coopération industrielle » ou encore « agir ensemble pour l´innovation et la compétitivité de nos PME ».
La délégation turque a présenté ses suggestions, quitte à froisser l´Elysée (qui s´oppose à l´intégration de la Tuquie dans l´Union européenne). « Il est important que vous nous souteniez dans la voie qui consiste à s´adapter aux normes européennes. C´est tout ce que nous demandons, parce que nous ne sommes pas encore arrivés à la fin du processus de négociation (pour l´adhésion de la Turquie à l´UE, ndlr) », a martelé Abdullah Gül, président de la République turque.
« Nos hommes d´affaires ont du mal à obtenir des visas, ils sont confrontés à des problèmes de quotas pour leurs exportations ou leurs importations », a, par ailleurs, regretté Rifat Hisarciklioglu, président de la TOBB (Union des chambres et des bourses de Turquie).
Les représentants de près de 180 entreprises françaises et fédérations professionnelles ont participé à ce séminaire.
Marine Aubonnet