C´est avec un escadron d´une trentaine d´entreprises françaises que Christine Lagarde est arrivée hier 28 octobre à Pékin pour une visite de trois jours qui la conduira également à Canton et Hong-Kong. Objectif : sceller la réconciliation franco-chinoise entamée lors du G20 de Londres et après les périodes de vives tensions liées à la question tibétaine. Pari réussi au regard des déclarations des officiels chinois : tous ont insisté sur la nécessité d´une coopération commerciale mutuelle.
La journée d´hier a été ponctuée par deux annonces d´importance. Premièrement, un accord-cadre a été signé par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et la China Development Bank (CDB), posant les bases d´un fonds commun franco-chinois doté (au départ) de 300 à 500 millions d´euros. Destiné à permettre des investissements croisés dans les PME des deux pays, ce fonds devrait voir le jour d´ici la fin de l´année, selonun communiqué de la CDC. Dans un premier temps, il investira dans le capital de PME françaises ayant des perspectives à l´export en Asie. D´après les informations de l´Agefi, ce fonds serait abondé à parité entre le Fonds stratégique d´investissement (FSI), détenu à 51 % par la CDC, et la CDB.
Autre fait marquant de cette étape pékinoise : l´annonce de la venue en France d´une délégation d´acheteurs chinois les 26 et 27 novembre prochains. En février dernier, 300 dirigeants et hommes d´affaires chinois, emmenés par Chen Mingde, le ministre du Commerce, s´étaient rendus en Allemagne, en Angleterre, en Suisse et en Espagne… Evitant soigneusement la France.
Sophie Creusillet