D´après les prévisions d´automne pour 2009-2011 de la Commission européenne, « toutes les économies sont touchées par la crise », mais un seul Etat européen, la Pologne, pourrait afficher cette année une croissance positive, avec un taux de 1,25 %. Plus encore, son produit intérieur brut (PIB) progresserait de 1,75 % en 2010 et 3,25 % l´année suivante.
En fait, la Pologne aurait résisté à la crise, grâce à ses bons fondamentaux. En l´occurrence, sa croissance économique forte entre 2003 et 2008 (5,1 % en moyenne) lui a permis de diminuer son endettement sous la barre des 2 % du PIB.
D´autres facteurs lui ont été favorables. A commencer par un marché relativement fermé – ses exportations représentant à peine 40 % de son PIB – qui la préserve relativement des chocs externes.
Ensuite, la dépréciation de sa monnaie par rapport à l´euro va bénéficier à ses exportations, puisque la baisse attendue de ces exportations devrait être compensée par une chute plus forte de ses importations.
Enfin, le déclin de l´investissement a été compensé par un plan de relance et des fonds de l´Union européenne. A noter également : la mise en place de mesures fiscales de soutien aux revenus des ménages qui a limité la diminution de la consommation privée.
En 2010 et 2011, les principaux moteurs de la reprise, selon la Commission européenne, seraient « le plan de relance, le rebond graduel du commerce extérieur et des conditions monétaires plus douces ».
En 2011, l´institution européenne s´attend à « une croissance plus forte de la demande domestique et des exportations » et, « parallèlement, à une hausse des investissements directs étrangers, des dépenses publiques dans les infrastructures et de l´utilisation des capacités et à une reprise du marché de l´habitat ».
François Pargny