En 2010, la Compagnie française de navigation rhénane (CFNR), le plus gros opérateur fluvial français à l´international (Europe du Nord, Europe centrale), projette de démarrer en Wallonie des activités conteneur, vrac et manutention. Sans plus de précision, car le projet n´est pas encore finalisé.
Spécialisée dans la prestation logistique fluviale (manutention, entreposage), le transport et l´affrètement, la compagnie gère un flux de marchandises de 22 millions de tonnes par an, pour un chiffre d´affaires annuel consolidé de l´ordre de 175 millions d´euros (2008). Un chiffre réalisé à 98 % à l´international. La CFNR traite trois types de trafics, le vrac (matières premières, liquides), les conteneurs (20 % du chiffre d´affaires) et plus marginalement, les colis exceptionnels.
Cette année, la société vient d´investir plus de 14 millions d´euros pour continuer à moderniser sa flotte (53 barges). Deux grands navires (172 m) de dernière génération, dotés d´une plus grosse capacité de chargement (4 450 tonnes chacun), plus rapides (2×1800 cv) et plus économiques (1 800 litres de gasoil/rotation, soit 25 % d´économies par rapport aux anciennes barges) ont été mis en service.
Avec ses seize implantations en Allemagne, au Benelux et en France, la CFNR souhaite renforcer encore son dispositif, notamment pour mieux servir l´Europe centrale. Mais, Guy Erat, membre du directoire de l´entreprise, regrette « le manque d´investissement publics dans les infrastructures fluviales en France. Songez qu´un trajet Strasbourg-Rotterdam prend 40 heures, un temps parfaitement compétitif avec le camion et surtout, nettement moins coûteux. En revanche, pour une distance équivalente en France, par exemple Strasbourg-Paris, il faut 10 jours ! »
Gilles Naudy